Faire de son temps une œuvre d’art ? (selon Psychologies Magazine)

Faire de son temps une œuvre d’art ?
Maîtriser, mais au sens artistique du terme cette fois, c’est-à-dire être en pleine possession d’une technique, savoir l’oublier pour se laisser aller à l’inspiration du moment, reconnaître que l’on ne peut pas tout contrôler, se rendre disponible à soi-même et aux autres. Apprendre cet art du temps ne se fait pas avec un chronomètre. Les artistes le savent : ils vivent "hors du temps" et organisent leurs journées en fonction de leurs élans créatifs. Leur véritable travail, c’est d’affiner leur technique, d’être à l’écoute du monde. En se laissant guider par leur rythme intérieur, ils n’ont généralement pas besoin de loisirs pour se détendre. Pour eux, vivre le temps, c’est vivre la liberté. Et l’exprimer.
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"Ne rien faire", en effet, peut être très angoissant. [...] Cette pause dans le temps, les artistes la connaissent bien. Pour eux, c’est une "mise en disponibilité" pendant laquelle l’inspiration peut survenir.

(Erik Pigani, "6 techniques pour savourer l’instant", Psychologies Magazine n° 240, avril 2005, pp. 164-165)

Une vision plutôt idyllique du travail artistique, qui dans la réalité est plutôt une mise en tension permanente dont on "décompresse" difficilement... Je parlerais même d’une activité anxiogène, en raison de la nécessité de s’efforcer d’innover, par rapport à ce qui existe déjà, par rapport à ce qu’on a déjà réalisé soi-même.
L’impression au bout d’un certain temps de pratique d’être... comme un "citron pressé" !

De plus, cette conception du travail artistique ne prend guère en compte la réalité socio-économique de beaucoup d’artistes, la nécessité d’une double activité, pour pallier la non rémunération, la non reconnaissance financière de la création.